Le retour tant attendu de Beetlejuice sur grand écran fait sensation, mais une absence notable intrigue les fans: celle de Jeffrey Jones, l’interprète de Charles Deetz dans le film original. Alors que Michael Keaton, Winona Ryder et Catherine O’Hara reprennent leurs rôles emblématiques, le sort du patriarche Deetz soulève des questions. Plongeons dans les coulisses de cette décision et découvrons comment Tim Burton a géré cette situation délicate.
Un passé trouble qui rattrape l’acteur
L’absence de Jeffrey Jones dans « Beetlejuice Beetlejuice » n’est pas due au hasard. L’acteur, aujourd’hui âgé de 77 ans, traîne derrière lui un lourd passif judiciaire qui a considérablement terni sa carrière. En 2003, Jones a été condamné pour des faits graves impliquant un mineur, ce qui a entraîné son inscription au registre des délinquants sexuels. Ces démêlés avec la justice expliquent en grande partie pourquoi l’équipe du film a choisi de ne pas faire appel à lui pour cette suite.
Une astuce scénaristique pour pallier l’absence
Face à ce dilemme, Tim Burton et son équipe ont dû faire preuve de créativité pour intégrer le personnage de Charles Deetz à l’histoire sans faire appel à Jeffrey Jones. La solution? Une mort spectaculaire et grotesque, typique de l’univers burtonien. Dans une séquence d’animation en stop-motion, on apprend que Charles a péri lors d’un voyage d’observation ornithologique, victime d’un crash d’avion suivi d’une attaque de requin.
Cette pirouette scénaristique permet non seulement d’expliquer l’absence physique de l’acteur, mais aussi de conserver le personnage dans l’intrigue. En effet, Charles Deetz apparaît dans l’au-delà sous la forme d’un corps décapité et mutilé, dont la voix a été confiée à un autre acteur non crédité.
Un choix qui soulève des questions éthiques
La décision d’écarter Jeffrey Jones tout en conservant son personnage soulève des interrogations sur la façon dont l’industrie cinématographique gère les cas d’acteurs controversés. D’un côté, on peut saluer la volonté de ne pas faire totalement disparaître un personnage apprécié des fans. De l’autre, certains pourraient y voir une manière de contourner le problème sans vraiment l’affronter.
D’autres absences remarquées
Jeffrey Jones n’est pas le seul acteur du premier film à ne pas faire son retour. Alec Baldwin et Geena Davis, qui incarnaient le couple Maitland, sont également absents. Leur non-participation s’explique cependant par des raisons plus pragmatiques: comment justifier le vieillissement de fantômes censés garder l’apparence qu’ils avaient au moment de leur mort?
Un renouveau prometteur malgré les absences
Malgré ces absences, « Beetlejuice Beetlejuice » semble promis à un bel avenir. L’arrivée de nouveaux talents comme Jenna Ortega, Justin Theroux ou encore Willem Dafoe apporte un souffle frais à la franchise. Tim Burton semble avoir réussi le pari de renouveler son univers tout en restant fidèle à l’esprit du premier opus.
En fin de compte, l’absence de Jeffrey Jones dans cette suite tant attendue nous rappelle que le cinéma, comme toute forme d’art, doit parfois s’adapter aux réalités du monde qui l’entoure. « Beetlejuice Beetlejuice » prouve qu’il est possible de faire évoluer une franchise culte tout en composant avec les aléas de la vie de ses acteurs, pour le meilleur et pour le pire.