Le monde de l’émulation vient de subir un nouveau coup dur. Après la fermeture de Yuzu en mars dernier, c’est au tour de Ryujinx, un autre émulateur Nintendo Switch très populaire, de jeter l’éponge. Cette décision fait suite à une intervention directe de Nintendo auprès des développeurs du projet.
Une fin brutale et inattendue
Le 1er octobre, les utilisateurs de Ryujinx ont eu la surprise de découvrir que la page de téléchargement de l’émulateur était soudainement vide. Plus inquiétant encore, le dépôt GitHub du projet avait tout simplement disparu. La communauté s’est rapidement interrogée sur les raisons de cette disparition.
La réponse est venue quelques heures plus tard via un message posté sur le serveur Discord officiel de Ryujinx :
« Hier, gdkchan (le développeur principal) a été contacté par Nintendo qui lui a proposé un accord pour arrêter de travailler sur le projet et supprimer l’organisation ainsi que tous les actifs connexes dont il a le contrôle. »
Nintendo poursuit sa croisade
Cette action de Nintendo s’inscrit dans la continuité de sa lutte contre l’émulation de la Switch. En mars dernier, l’entreprise japonaise avait obtenu la fermeture de Yuzu, l’émulateur le plus populaire, suite à un procès. Les développeurs avaient dû payer 2,4 millions de dollars de dommages et intérêts.
Contrairement à Yuzu, Nintendo semble avoir opté cette fois-ci pour une approche plus directe en contactant le créateur de Ryujinx. Les détails de l’accord proposé n’ont pas été révélés, mais son acceptation apparaît comme évidente au vu de la suppression rapide du projet.
Un coup dur pour la préservation des jeux
La disparition de Ryujinx est un nouveau revers pour les défenseurs de l’émulation. Bien que controversée, cette pratique est souvent considérée comme essentielle pour la préservation du patrimoine vidéoludique.
L’émulateur permettait notamment de faire fonctionner des jeux Switch sur PC avec des performances parfois supérieures à la console d’origine. Certains titres comme The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom avaient ainsi pu être testés en 4K et 60 fps.
Quel avenir pour l’émulation Switch ?
Avec la fermeture des deux principaux émulateurs Switch, l’avenir de cette pratique semble incertain. Néanmoins, l’histoire a montré que de nouveaux projets finissent toujours par émerger.
Il est probable que d’autres développeurs reprennent le flambeau, peut-être de manière plus discrète. La communauté reste également divisée sur la légalité et l’éthique de l’émulation, un débat qui ne semble pas près de s’éteindre.
En attendant, Nintendo peut se féliciter d’avoir remporté une nouvelle bataille dans sa guerre contre l’émulation non autorisée de ses jeux. Reste à voir si cette stratégie sera payante sur le long terme, alors que de nombreux joueurs réclament une meilleure préservation du jeu vidéo.