Dyson fait son grand retour sur le marché des casques audio haut de gamme avec l’OnTrac. Après l’étrange Zone et sa visière purificatrice d’air, la marque britannique joue cette fois-ci la carte de la sobriété… du moins en apparence. Car sous ses airs de casque premium classique, l’OnTrac cache quelques surprises. Mais sont-elles suffisantes pour justifier son prix élevé de 500€ ? Notre verdict.
Un design personnalisable, mais pas sans défaut
Dès sa sortie de l’étui, l’OnTrac impressionne par sa qualité de fabrication. Métal brossé, plastiques nobles, coussinets moelleux : on sent immédiatement qu’on a affaire à un produit haut de gamme. Dyson n’a pas lésiné sur les matériaux.
La grande particularité de ce casque réside dans sa personnalisation poussée. Coques et coussinets interchangeables permettent de créer son propre style parmi des milliers de combinaisons possibles. Une idée séduisante sur le papier, mais qui montre vite ses limites :
- Certains éléments restent inamovibles, créant parfois des associations de couleurs douteuses
- À 50€ la paire d’accessoires, la facture peut vite grimper
- Le résultat final manque parfois de cohérence esthétique
On regrette également le choix d’un étui de transport semi-rigide et ouvert, peu protecteur pour un casque à ce prix.
Un poids qui se fait sentir
Avec ses 451 grammes sur la balance, l’OnTrac fait partie des poids lourds de sa catégorie. C’est près de 100g de plus qu’un Sony WH-1000XM5 par exemple. Dyson a beau avoir travaillé la répartition du poids, notamment en plaçant les batteries dans l’arceau, le confort n’est pas optimal sur de longues sessions d’écoute.
Des performances audio convaincantes
Heureusement, côté son, l’OnTrac tire son épingle du jeu. Ses transducteurs de 40 mm délivrent un rendu équilibré et détaillé, avec une belle extension dans les extrêmes. Les basses sont présentes sans être envahissantes, les mediums naturels et les aigus bien définis.
L’égaliseur intégré permet d’ajuster la signature sonore selon ses préférences, mais le réglage « optimisé » conviendra à la plupart des utilisateurs. On apprécie particulièrement la spatialisation ample et précise.
La réduction de bruit active se montre efficace, même si elle n’atteint pas les sommets d’un Bose ou d’un Sony. Un léger souffle est perceptible dans les environnements très calmes.
Une autonomie record
Avec plus de 50 heures d’écoute annoncées (et confirmées lors de nos tests), l’OnTrac se place parmi les champions de l’endurance. De quoi tenir plusieurs semaines en utilisation quotidienne.
Une application perfectible
L’application MyDyson, qui gère l’ensemble des produits connectés de la marque, manque cruellement de fonctionnalités dédiées au casque. On aurait aimé un égaliseur plus poussé ou des options de personnalisation du son plus avancées.
Le verdict : des ambitions pas totalement concrétisées
Le Dyson OnTrac ne manque pas d’atouts : qualité de fabrication irréprochable, son équilibré, autonomie record. Mais il peine à justifier son positionnement tarifaire élevé face à une concurrence redoutable.
Son poids conséquent, sa personnalisation gadget et l’absence de certaines fonctionnalités attendues à ce niveau de prix (audio spatial, multipoint) jouent en sa défaveur.
Au final, l’OnTrac s’impose comme un bon casque audio, mais pas comme le produit révolutionnaire qu’on pouvait espérer de Dyson. La marque devra revoir sa copie pour vraiment s’imposer sur ce marché ultra-concurrentiel.